Allineuc (ou Allineux) est un petit bourg situé dans un bocage très vallonné, d'une superfice de 24 km2. L'activité principale était la petite agriculture. Autrefois habité par 2500 âmes, on y parlait le gallo (langue gallèse aujourd'hui étudiée jusqu'à l'université).
En 1957, un grand chanrtier animait le petit bourg : il fallait déplacer le cimetière entourant l'église.
C'est justement cette année là que débarque notre jeune abbé !
Ce jeune René, issu d’une famille très militante, tout juste sorti du séminaire avait un excellent rapport avec les jeunes d’Allineuc. Très occupé, voire débordé pour sa première année sur le terrain après le grand séminaire, il avait à assurer les services religieux, le travail d’instituteur et également l’animation de la fanfare, du théâtre etc.
Pour la petite histoire, n’ayant pas le temps de confesser les paroissiens, il tente alors l’absolution générale... Une initiative qui lui coûtera cher à l’époque. Sachez tout de même qu’il sera le seul de sa promotion à rester engagé dans l’église.
Certains jeunes de l’époque sont restés liés à ce prêtre jusqu’à son décès en 2016.
Tréburden Ouest-France du 23 11 2016
C'est avec tristesse que de nombreux Trébeurdinais, surtout les anciens, ont appris le décès de l'abbé René Martin. Curé de la paroisse de 1986 à 1997, il aura laissé une empreinte forte dans l'histoire de la paroisse. Caractère bien trempé, le verbe haut, René Martin savait aller à la rencontre de ses ouailles, croyant ou non, qui l'appelaient plus souvent René, que Monsieur l'abbé.
« Son langage franc et direct était une marque de sincérité », se souvient Michel Lissillour, ancien maire de la commune. Il retient du personnage « sa volonté de prendre en compte les plus démunis. Il leur réservait toujours de belles obsèques ». Le prêtre avait aussi aménagé un local sous l'église, « pour que les personnes sans foyer puissent s'y abriter ».
Pour Henriette Mahé, secrétaire de la paroisse, « l'abbé Martin ne sortait jamais de l'Évangile. Il en était même un précurseur. Ce qu'il faisait, il y a 30 ans, est d'actualité aujourd'hui».